Rien ne s'oppose à la nuit
Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan
Je n'avais pas aimé les "Heures souterraines" mais adoré "Nô et moi". La réaction léthargique de l'héroïne au harcèlement subi dans le premier m'avait irritée mais l'histoire de l'adolescente m'avait arraché facilement quelques larmes (je suis un très bon public..). J'abordais donc dubitative ce 3ème roman de Delphine de Vigan et il faut le reconnaître attirée par la magnifique photo de couverture.
L'auteur essaie de comprendre, au moment du suicide de sa mère, la personnalité complexe et difficile de cette dernière. Elle multiplie les interviews des membres de sa famille afin de reconstituer (tout en le romançant un peu) le passé familial et d'apporter des éléments les plus objectifs possibles pour expliquer cet acte fatal.
J'ai pris le temps cette fois de découvrir le style de l'auteur, sa sensibilité (normale sur un tel sujet). Même si par moment, on est partagé entre un sentiment de voyeurisme sur une famille où on ne se reconnaît pas obligatoirement et une envie de se laisser porter par un récit mouvementé, on ne peut qu'aimer cet "ode à la mère".
Pouquoi ne pas lui avoir dit plus tôt simplement: "Je t'aime" ?